Le coût à tout prix, oui mais, pour quels coups...

Note No13, Gestion de projets, Mars 2010,

Crise économique rime avec réduction des coûts.
Voici une note de projets inspirée d'une histoire que j'ai vécu récemment,
sur une réduction de coûts qui a fini en coups divers et variés...

Bonne fin d'hiver,
Emmanuel REGIS . contact@eveillenvol.com

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Le coût à tout prix, oui mais, pour quels coups... :
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L'armateur vient de contacter notre capitaine pour lui demander un conseil.
Il lui explique qu'un autre navire accumule du retard.
Il a peur que sa cargaison de denrées périssables n'arrive jamais à
l'échéance prévue et que les marchandises soient avariées à l'arrivée...
Pire, la livraison est destinée à un nouveau client. Il a donc peur de le perdre...

Notre officier se propose de vérifier la viabilité du plan de navigation du bateau en difficulté.
A sa grande surprise le plan est sommaire et le suivi de sa mise à jour est imprécis.
Ce manque de visibilité le pousse à sortir ses propres archives.

Notre commandant de bord archive tous ses descriptifs de navigations, soit les plans prévus,
ainsi que les ajustements pendant le voyage. C'est à dire les prévisionnels et leurs suivis.

Cette traçabilité lui permet d'obtenir des valeurs étalons pour estimer le plus précisément
possibles les plans des prochaines navigations.
Cette accumulation d'expérience limite aussi les risques sur les navigations qui n'ont jamais été tracées.

Notre chef de projets a donc compris le problème de son armateur...
Un projet est équilibré quand il y a cohérence entre le délai, l'offre proposée et le coût :o)
Evidemment cette cohérence fait référence aux valeurs étalons héritées de l'expérience des projets déjà réalisés.

Ainsi, pour décrocher le marché, le responsable du navire en retard a réduit son prix :o|

Une proposition alléchante pour notre armateur qui n'a pas vérifié la logique entre le délai, l'offre proposée et le coût.
Il n'a vu que la sirène du coût :o(

Une fois en mer, le financement étant trop juste, le responsable du bateau n'a pas pu satisfaire l'offre proposée pour être à l'heure.

Les ennuis se sont donc accumulés, et le comble est que l'armateur a engagé ses réserves financières pour les résoudre.
Il a du, entres autres, payer les derniers pleins de carburant pour que le navire termine son voyage.
Au final, avec une telle situation, le but de l'armateur est d'éviter de perdre son client...
 
Vu les moyens inadaptés par rapport au travail à fournir, l'impact sur les matelots n'est pas non plus à négliger :
Stress, conditions de travail, salaires sous évalués, crises dans les relations humaines, outils inadaptés, etc.

La leçon dans l'histoire, est l'importance d'accumuler de l'expérience pour obtenir des valeurs étalons de cohérence
entre le délai, l'offre proposée et le coût.

Cette relation entre les trois valeurs permet de vérifier si le projet est instable / en mauvaise santé
ou stable / en bonne santé avant même qu'il soit lancé.

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